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Mots. Les langages du politique, n°132/2023

Les mots du vote de la Rome antique à la Révolution française

Édité par Louis Autin, Virginie Hollard, Romain Meltz, Valérie Bonnet

Mots. Les langages du politique



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Revue soutenue par l'Institut des sciences humaines et sociales du CNRS.

Aucune étude d'ensemble n'ayant encore été consacrée au lexique latin du vote en général, et de l'élection en particulier, ce dossier propose d'aborder l’analyse de ces réalités politiques anciennes par l’angle d’attaque lexicologique, souvent discrédité dans les travaux historiques. Si les Romains disposaient d’un riche vocabulaire pour qualifier les pratiques de désignation à des charges publiques, la dimension proprement technique de celui-ci n’est pas évidente, et il convient d’étudier les contextes historiques, politiques et littéraires d’emploi des principaux termes latins de l’élection (creare, facere, suffragium, etc.). Lexique vivace et mouvant, même pendant la seule période antique – entre latin et grec, époque républicaine et époque impériale –, les mots anciens du vote ont connu une fortune considérable au Moyen Âge, à la Renaissance et à l’Âge classique, à mesure qu’ils étaient lus, interprétés et parfois traduits par les commentateurs des textes classiques et les acteurs politiques de ces périodes. Il importait donc de proposer des analyses contextualisées des cadres divers dans lesquels ce vocabulaire pouvait être réemployé, voire remotivé. Avoir recours aux mots latins du vote n’est pas la même chose dans l’Italie communale des xiiie-xive siècles, lors des débats sur la notion de souveraineté au xvie siècle ou de ceux sur la citoyenneté au xviiie siècle. Traduire ces termes implique des choix idéologiques, latents ou affirmés, qu’il s’agisse de Pierre Bersuire (vers 1350), premier traducteur de l’œuvre de Tite-Live et de la lexie suffragium en français, ou des antiquisants de l’époque contemporaine.

Valérie Bonnet
lien IdRef : 059536845

Collaborations intellectuelles ou scientifiques :

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Mécaniques de la dépolitisation
Il s'agit ici d'explorer les différentes mécaniques discursives de la dépolitisation, qu'il s'agisse de la disqualification d'une mise en politique des thématiques et des sujets en jeu, du rétrécissement de l’espace du débat démocratique, ou de l’invisibilisation du politique par l’imposition progressive de rationalités supposément apolitiques



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Circulation des discours dans les récits complotistes
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Parmi tous les chants qui célèbrent et objectivent l'existence d’un collectif humain, les hymnes occupent une place de choix mais non exclusive. Ce dossier traite de leurs conditions de naissance, de leurs caractéristiques langagières et musicales, de leurs transformations et des multiples usages sociaux qui en sont faits.



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De la racine à l'extrémisme. Discours des radicalités politiques et sociales
Partant de la définition du discours de radicalité politique comme d'un discours de (dé)légitimation en même temps qu'un discours de confrontation, l’objet de cette livraison de la revue Mots est de définir les stratégies de (dé)radicalisation et les manières dont se traduisent le discours des radicalités politiques et les enjeux qu’il comporte.



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Restons groupés ! La construction discursive des relations sociales
Les groupes se forment aussi en discours, à travers un imaginaire social que ces derniers contribuent à inventer, soutenir et transformer. Ce dossier vise à rendre compte de cette construction discursive, qui déborde la question des dénominations sociales et politiques.



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Ce volume constitue un aperçu de la vitalité de la recherche en matière d'analyse des discours circulant par les controverses écologiques ou environnementales, recherche qui s’intéresse tant aux niveaux lexical, discursif qu’argumentatif. Les articles proposés analysent diverses controverses mais aussi la perception de l’avenir qu'ont les citoyens.



Valérie Bonnet, Roland Canu
Mots. Les langages du politique, n°115/2017
Les discours de la crise économique
Les discours publics abondent de paroles expertes et profanes sur la crise économique, contribuant à construire les représentations de celle-ci. Ce dossier revient sur certains d'entre eux à partir d’approches et d’outils s’inscrivant au croisement des sciences du langage, de la science politique et de la sociologie.



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