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La servitude volontaire

La servitude volontaire

Postérité, réappropriations et perspectives critiques


La Croisée des chemins



La « servitude volontaire » est une formule mobilisée tant dans le champ universitaire que dans le champ intellectuel ou journalistique. Ses usages, parfois référés au Discours de la servitude volontaire de La Boétie et, plus rarement, appuyés sur une lecture précise de ce texte, prétendent situer la source de la domination dans le libre consentement de ceux qui la subissent. Mais cette formule au caractère oxymorique, presque provocateur, occulte le plus souvent les véritables causes de cette apparente volonté de servir. Les explications de ce phénomène, telles que le désir, la coutume, la soumission consentie, la domination symbolique, l'obsequium ou la jouissance dans la servitude, doivent permettre de comprendre ce qui apparaît sinon comme une monstruosité et une énigme. L'étude du monde du travail montre notamment que les analyses en termes de servitude volontaire ne sont pas les plus adéquates. Enfin, si une telle formule peut susciter une prise de conscience, elle ne fournit pas pour autant la clé de l'émancipation.

Jacques-Louis Lantoine
lien IdRef : 196884217


Jacques-Louis Lantoine, Pierre-François Moreau
L'intelligence de la pratique
Le concept de disposition chez Spinoza
La Croisée des chemins
À la différence des approches tant traditionnelles que contemporaines de la notion de disposition, la philosophie de Spinoza en propose une définition déterministe et actualiste. Cet ouvrage met en évidence l'originalité de cette approche au regard de l'histoire de la philosophie, et montre que le concept est au cœur de l’anthropologie spinoziste.


Collaborations intellectuelles ou scientifiques :

Marine Bedon, Jacques-Louis Lantoine
L'homme et la brute au XVIIe siècle
Une éthique animale à l'âge classique ?
La Croisée des chemins
L'ouvrage interroge les représentations, les débats et les arguments que les auteurs du XVIIe siècle déploient relativement aux rapports de l'homme et de la bête, qu’on appelle alors aussi « la brute ». Aucune éthique animale n’émerge de leurs écrits, mais cela ne peut être rapporté à la simple expression de préjugés irrationnels.