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Mots. Les langages du politique, n°135/2024

Nommer le religieux

Édité par Dominique Desmarchelier, David Douyère, Bochra Kammarti, Marie-Claire Willems, Dilek Yankaya

Mots. Les langages du politique



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Revue soutenue par l'Institut des sciences humaines et sociales du CNRS.

Les religions ne sont pas simplement des modes de relations sociales entre membres et avec d'autres groupes, ou un discours spécifique, ni simplement des ensembles de pratiques ou un corpus juridique et théologique. C'est aussi par des pratiques nominatives qu’elles sont identifiées dans l’histoire et circulent dans l’espace public. La dénomination des phénomènes et des acteurs du religieux, par les fidèles (autodénomination), ou attribuée par autrui (hétérodénomination), est le résultat d’interactions sociales et prend forme dans un contexte d’énonciation donné. Ces dénominations étiques et émiques font l’objet de conflits et de controverses selon que les acteurs se reconnaissent ou pas dans le nom par lequel on les désigne. Les cinq études rassemblées dans ce dossier examinent les enjeux de la qualification religieuse dans des cas chrétiens, musulmans et juifs et l’(in)visibilité publique, volontaire ou non, du religieux qui en découle à travers le processus de neutralisation publique des pratiques de dénomination du religieux dans l’espace public. La dénomination du religieux est étudiée ainsi dans sa dimension contextuelle, culturelle, sociale, politique et juridique.