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Mots. Les langages du politique, n°103/2013

Mots. Les langages du politique, n°103/2013

Le silence en politique


Mots. Les langages du politique



Apparent paradoxe au regard de son titre : la revue Mots. Les langages du politique a retenu « le silence en politique » comme dossier de son prochain numéro. Le silence est généralement défini par la négative ou l'absence, opposé à la parole ou au bruit. Pour autant, le silence n’est pas nécessairement dépourvu de sens. Il est d’abord diversement perçu selon les époques et les cultures. Il peut ensuite être interprété différemment : la réponse par le silence à une question n’a pas la même signification en tout lieu. Il vaut accord ou acquiescement, comme en droit le plus souvent, selon le principe « Qui ne dit mot consent », mais peut aussi traduire le refus ou la désapprobation. Le silence est enfin valorisé ou déprécié en fonction des circonstances : il en est dans lesquelles il convient de parler, et d’autres où il est recommandé de se taire. Si les silences sont multiformes et polysémiques, silence et parole restent indissociables et inséparables. Mais quelle place et quelle importance accorder au silence dans l’analyse du discours ? Envers de la parole, point aveugle, partie fonctionnelle et structurante du discours, composant essentiel des énoncés, élément constitutif de la communication, mécanisme producteur du sens, « matière signifiante par excellence » ? Au-delà de ces interrogations, le dossier vise particulièrement les usages et les interprétations des silences en politique. On s’intéressera au silence politique lui-même et au traitement (médiatique notamment) qui en est fait, plutôt qu’au non-dit, à l’implicite, à l’indicible, à l’ineffable ou au refoulé des discours.

Denis Barbet
lien IdRef : 08772538X

Contributions:

Denis Barbet
Mots. Les langages du politique, n°110/2016
Le geste, emblème politique
The gesture, political symbol
Instead gestures which are themselves "activist" – in their usage, their variations, their interpretations and the remarks they elicit – are the object of this dossier, as opposed to individual movements, fleeting, isolated, of particular political actors; even if the latter gestures have taken on a “symbolic” signification.



Denis Barbet, Dominique Desmarchelier



Denis Barbet, Damon Mayaffre
Mots. Les langages du politique, n°89/2009
2007 Débats pour l'Elysée



Denis Barbet, Marc Bonhomme, Michael Rinn