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L'intelligence de la pratique

L'intelligence de la pratique

Le concept de disposition chez Spinoza


La Croisée des chemins



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Si chacun a le pouvoir de vivre selon la raison, comment se fait-il que si peu la suivent, alors même qu'un grand nombre s'en réclament ? Certains voient le meilleur, mais font le pire. D’autres font le pire en croyant qu’il est le meilleur. Tous font tout ce qu’ils peuvent, et se réjouissent finalement de ce qu’ils sont. La philosophie de Spinoza rend compte de ces paradoxes : toute puissance est en acte. Qui peut le plus s’efforce nécessairement de faire le plus et ne peut faire moins. Qui peut le moins fait le moins volontiers, sans pouvoir faire plus. Chacun est aussi parfait qu’il peut l’être, et agit de la façon dont il y est disposé, malgré lui mais de gré, si ce n’est de bon gré. Le concept de disposition tel qu’il s’élabore dans l’Éthique, permet de saisir la pratique commune des hommes dans un cadre nécessitariste et actualiste, de l’inconstance affective à la régularité des coutumes, des obsessions passionnelles à l’éducation et à l’affranchissement de la servitude. L’existence humaine n’est pas une comédie, encore moins une tragédie. Avec Spinoza, il s’agit d’en produire l’intelligence.

Jacques-Louis Lantoine
lien IdRef : 196884217

Collaborations intellectuelles ou scientifiques :

Jacques-Louis Lantoine, Camille Chevalier
La servitude volontaire
Postérité, réappropriations et perspectives critiques
La Croisée des chemins
La formule « servitude volontaire » est souvent mobilisée, sans être toujours référée au texte de La Boétie. Son caractère paradoxal et énigmatique séduit. L'ouvrage en fournit une analyse critique et propose des avatars mieux à même de rendre compte du phénomène qu'elle signale.



Marine Bedon, Jacques-Louis Lantoine
L'homme et la brute au XVIIe siècle
Une éthique animale à l'âge classique ?
La Croisée des chemins
L'ouvrage interroge les représentations, les débats et les arguments que les auteurs du XVIIe siècle déploient relativement aux rapports de l'homme et de la bête, qu’on appelle alors aussi « la brute ». Aucune éthique animale n’émerge de leurs écrits, mais cela ne peut être rapporté à la simple expression de préjugés irrationnels.