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Astérion, n°19/2018

Spinoza : entre anthropologie et psychologie

Édité par Pascal Sévérac

Astérion. Philosophie, histoire des idées, pensée politique



Revue électronique disponible en accès libre sur journals.openedition.org/

Quelle est cette nature humaine dont Spinoza parle partout et qu'il ne définit nulle part ? S’il est permis de dessiner les contours d’une anthropologie spinoziste, quelle psychologie peut-on alors en tirer ? Les réflexions que propose ce dossier ont été menées à la fois à l’intérieur de la philosophie spinoziste, comme pistes d’interprétation du système, mais aussi à l’extérieur de cette philosophie, comme questions sur l’usage que l’on peut en faire.

Le dossier est constitué de six articles. Celui d’Ursula Renz interroge la pertinence, appliqué à Spinoza, d’un concept qui connaît actuellement un regain d’intérêt, celui de « forme de vie » ou « life-form », dans sa double dimension biologique et morale. Si l’on peut parler d’anthropologie chez Spinoza, il ne peut s’agir, comme le montre la contribution de Sophie Laveran, que d’une anthropologie à la fois « critique » et « pratique ». L’article de Pascal Sévérac appréhende quant à lui la question de l’anthropologie et de la psychologie chez Spinoza à travers le prisme de l’enfance. Raphaël Chappé confronte l’interprétation de François Zourabichvili avec celle d’Althusser, afin de comprendre comment tous deux posent le problème de la vie psychique, l’un à travers l’idée de forme, l’autre à travers celle de structure. On trouvera enfin dans les articles que proposent Julie Henry et Yves Clot des exemples vivants de ce que peut être un usage actuel de Spinoza, dans le champ de l’anthropologie et dans celui de la psychologie.