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Tracés, hors-série 2019
Les sciences humaines et sociales au travail (II): Que faire des données de la recherche ?
Tracés
Ces dernières années se multiplient les colloques, séminaires et formations autour des « données de la recherche » tandis que se développent de nouvelles infrastructures et de nouveaux moyens consacrés à leur mise à disposition. Adossé aux politiques de la « science ouverte » et aux exigences de « réplicabilité » de la science, ce mouvement de l'open data enjoint les chercheurs et les chercheuses à archiver les données issues de leurs enquêtes pour les rendre accessibles au public. En parallèle, la protection des données personnelles fait l'objet de nouvelles régulations législatives et administratives, qui alourdissent les contraintes bureaucratiques pesant sur l’enquête de terrain, en particulier pour les sujets dits sensibles. Enfin, des défis déontologiques et techniques inédits se posent aux chercheurs et chercheuses qui souhaitent sécuriser leurs données et protéger l’anonymat de leurs enquêté-e-s dans un contexte de surveillance numérique. Ces évolutions placent les données de la recherche au cœur d’enjeux majeurs. Les injonctions parfois contradictoires (protéger les données, les rendre accessibles) que les chercheurs et chercheuses rencontrent suscitent débats et controverses. Face aux nombreuses questions et inquiétudes qu’occasionne ce moment « données », le présent numéro propose de marquer un temps d’arrêt pour porter un regard réflexif sur les pratiques et les métiers de la recherche au sens large : qu’est-ce, au fond, qu’une donnée ? Quelle est sa place dans le travail des sciences humaines et sociales ? Qu’est-il attendu que nous (chercheurs et chercheuses, personnels d’appui et de soutien à la recherche) fassions de ces fameuses données ? Et que nous dit ce moment « données » sur l’évolution de l’économie générale de la science ? Les articles de ce numéro apportent leur pierre à une réflexion qui se doit d’être collective.
Éditorial des revues en lutte
Sciences en danger, revues en lutte
Par le Collectif des revues en lutte et Camille Noûs
Éditorial
Ouvrir les données de la recherche ?
Par Juliette Galonnier, Stefan Le Courant, Anthony Pecqueux et Camille Noûs
Articles
Ouverture des données de la recherche : les mutations juridiques récentes
Par Anne-Laure Stérin et Camille Noûs
Données de la recherche hier et aujourd'hui : pour une histoire politique du travail en sciences humaines et sociales
Par Christelle Rabier et Camille Noûs
Fabriquer un corpus de données en analyse de conversation. Fondements théoriques, enjeux réflexifs et pratiques collectives
Par Alexandra Ortiz Caria et Camille Noûs
Apories de la mise en banque : retour d'expérience sur la réutilisation d'enquêtes qualitatives
Par Sophie Duchesne et Camille Noûs
Données à penser. Enjeux pratiques et éthiques autour des données dans le montage de projets de recherche européens
Par Delphine Cavallo et Camille Noûs
Vers une neutralisation juridique et bureaucratique des recherches sur des sujets sensibles ?
Par Marwan Mohammed et Camille Noûs
Les chercheurs face à la surveillance d'État : état des lieux et contre-mesures
Par Félix Tréguer et Camille Noûs
Le son donné. Une fabrique archivistique
Par Séverine Janssen et Camille Noûs
Entretiens
Le travail des données. Entretien autour du service des enquêtes de l'INED
Propos recueillis et présentés par Juliette Galonnier, Stefan Le Courant et Camille Noûs
Archiver, documenter, enquêter sur l'enquête qualitative. Le travail de l’ombre de beQuali
Propos recueillis et présentés par Stefan Le Courant, Anthony Pecqueux et Camille Noûs
Camille Noûs
: 249647966
Collaborations intellectuelles ou scientifiques :
Albin Wagener, Renaud Hourcade, Christian Le Bart, Camille Noûs
Ce numéro de la revue Mots, consacré aux discours climatosceptiques, se propose d'éclairer les formes passées et présentes des énoncés climatosceptiques, leur production et leur circulation, en prêtant attention tant aux champs politique et médiatique qu’à celui des réseaux sociaux et des communautés numériques « alternatives ».
Chloé Gaboriaux, Camille Noûs
Le présent dossier rassemble des contributions consacrées aux mots du travail. Issus de la science politique, de la sociologie, de l'anthropologie ou des Sciences de l'Info-Com, les auteurs s'interrogent sur la façon dont le discours néo-managérial est porté par les cadres du privé et du public comme sur la manière dont les salariés y répondent.
Tracés, Camille Noûs
2020 a été une année particulière à bien des égards : le Covid-19, mais aussi la forte mobilisation contre la loi de programmation de la recherche en France. Il nous importait de faire un numéro mobilisé qui rende compte de ce qui s'est joué au cours de cette année inhabituelle.
Annabelle Allouch, Camille Noûs, Nicolas Rabain, Christelle Rabier, Clémentine Vidal-Naquet
Alors que l'angoisse comme catégorie est abondamment mobilisée pour désigner une sensation corporelle de mal-être propre à l'individu, ce numéro de Tracés propose de se pencher sur l’angoisse comme régime d’expérience face à l’incertitude, à partir des outils non plus de la psychanalyse mais des sciences humaines et sociales.
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