Il a été longtemps été considéré que l'échelle nationale était la seule compatible avec les objectifs d'égalité du système éducatif en France. Cette « indifférence » de l'école à ses territoires a été remise en cause depuis quarante ans.
Les recherches sociologiques ont d'une part montré que l'uniformité nationale formelle pouvait s'accommoder de larges inégalités réelles de traitement des élèves. La décentralisation et les politiques d’éducation prioritaires initiées dans les années 1980 ont d’autre part amendé le pilotage strictement national de l’éducation.
Ce débat est toujours d’actualité, comme le montrent par exemple le lancement de « Cités éducatives » dans l’enseignement scolaire ou la différenciation des métropoles universitaires par les « politiques d’excellence ». Faut-il approfondir la diversité territoriale ou maintenir en priorité le cadre national ? Les tensions sont toujours présentes dès qu’il s’agit d’imaginer des décisions éducatives qui prennent autant leur source au niveau local qu’au niveau national.
Pour dresser un bilan des savoirs sur ces questions cet ouvrage rassemble des chercheurs spécialistes de la relation entre l’éducation et ses territoires, de l’école rurale à l’université, ainsi que des responsables éducatifs, au niveau national et local, qui se sont particulièrement investis dans la dimension territoriale de l’éducation.
Ont contribué à ce volume : Ariane Azéma, Pierre Champollion, Dominique Coursodon, Leila Frouillou, Magali Hardouin et Christine Lauer