Laboratoire italien se propose de constituer un lieu de réflexion et de débat pour quiconque s'intéresse à l'Italie en tant que laboratoire politique. Postuler un « laboratoire politique » italien signifie considérer l'Italie, dans sa pluralité et diversité, du Moyen Âge à nos jours, comme un lieu de réalisations et de réflexions politiques spécifiques qui ont pu avoir quelque importance au-delà des frontières de la péninsule. Concevoir l'Italie comme un « laboratoire » signifie aussi, sur le plan de la méthode, promouvoir des analyses fondées sur des expériences autant que sur des textes et des concepts. Il ne s'agit donc pas seulement de faire dialoguer les auteurs mais de les inscrire dans l'histoire brûlante de leur cité et, tout à la fois, dans les traditions textuelles – juridique, littéraire, philosophique, etc. – qu’ils modifient ou enrichissent, de donner de la vie à leurs mots et de les replacer dans le champ des objectifs qu’ils servent et des enjeux qu’ils dévoilent.
Chaque numéro de Laboratoire italien comporte un dossier monographique, des articles de varia, des publications de textes et documents inédits et des lectures d’ouvrages récemment publiés. Laboratoire italien est une revue publiée par ENS Éditions et qui bénéficie du soutien de l’UMR 5206 Triangle (ENS de Lyon / Université de Lyon) et du Dipartimento di scienze giuridiche de l’Université de Trente.
La revue revue Laboratoire italiena cessé de paraître en version imprimée à compter du n° 16/2015.
La revue dans sa version numérique est diffusée sur la plateforme Revues.org
Voix et parcours du féminisme dans les revues de femmes (1870-1970)
Entre le XIXe et le XXe siècle, les revues des femmes ont été le principal instrument de débat et de rassemblement du féminisme italien. Elles ont joué un rôle crucial dans les relations des Italiennes avec les associations du féminisme international et elles illustrent la complexité des motivations et des combats féministes.
Ce numéro particulier, conçu comme un dossier d'intervention, analyse les bouleversements induits par la pandémie de Covid-19 au sein des universités, tant dans les relations pédagogiques que dans les effets que provoque l’éloignement de l’espace dévolu d’ordinaire à la vie de la communauté uni-versitaire et à la transmission des savoirs.
Marie Fabre, Corinne Manchio, Béatrice Manetti, Francesca Irene Sensini
"Un roman de formation collectif". Les revues féministes en Italie des années 1970 à nos jours
Ce dossier de Laboratoire italien fait suite à un numéro consacré aux Voix et parcours du féminisme dans les revues de femmes (1870-1970) et propose un premier état des lieux des revues féministes italiennes depuis les années 1970 jusqu'au tournant numérique du nouveau millénaire et à la dimension transnationale des féminismes contemporains.
Désastres et catastrophes sont ici envisagés dans les formes d'écriture qu'ils suscitent au sein du monde humain qu’ils bouleversent. Ici, Les cas d’études illustrent combien la variété et la fluidité des formes rhétorico-littéraires employées constitue, dans l’Italie des XIV-XVIIe siècles, un puissant facteur d’évolution de la langue entres autres
Mussolini in Arte / Arte in Mussolini Perspectives italiennes et internationales
Dans le sillage des travaux récents sur la place centrale de la culture dans le projet totalitaire fasciste, ce numéro interroge plus spécifiquement le rapport de Mussolini aux arts et inversement, en étudiant les enjeux esthétiques et politiques des représentations du « duce »– en Italie, aussi bien que leur circulation à l'étranger.
Gênes 2001. Histoires, mémoires et futurs d'un événement politique
Les douze contributions de ce numéro interrogent la mémoire du contre-sommet altermondialiste du G8 de Gênes en juillet 2001, vingt ans après sa répression féroce par la police italienne, en croisant les perspectives issues des sciences sociales, des études littéraires, de l'histoire orale, des études cinématographiques et des études visuelles.
Mezzogiorno, subalternité et folklore (de l'Unité aux années 1950)
Ce numéro étudie le lien entre l'émergence d'une « science » du folklore dans le Mezzogiorno et la théorisation de la « question méridionale » après l’unification. De la démologie romantique à l’ethnologie des années 1950, le Sud est associé tantôt à une idée atemporelle du « peuple », tantôt à une histoire dynamique des groupes subalternes.