Cet ouvrage propose une des premières monographies dédiées à l'étude des rapports entre critique littéraire et théories du care. Il est le résultat d'une recherche interdisciplinaire entre care et littérature basée sur l'hypothèse d’un fort lien d'interdépendance entre les deux perspectives.

Pourquoi le travail du care est-il particulièrement fertile pour les questions morales ? Qu'est-ce que la psychologie sociale peut apporter à la réflexion en éthique ? En quoi la philosophie morale peut-elle renouveler l'écoute des psychologues ? Ceux-ci peuvent-ils transformer leur façon de comprendre les préoccupations du monde ordinaire ?

Le projet sous-jacent à ce livre est de renouveler et d'acérer la théorie critique par le féminisme. Son objet est une réflexion sur les conditions sociales du souci des autres, sa problématique une défense d'une morale matérialiste et politique, toujours-déjà politique. L’auteure s'appuie ici sur la philosophie sociale de Theodor W. Adorno.

Comment penser cette expérience qui consiste à lire? L'auteur réintègre cette question à une réflexion sur la justice comme attention à l'autre et sur les médias comme mise en relation; d'où une conception de la lecture comme attention et soin (care), selon un modèle amical dont il rappelle l'histoire en lien avec le développement du média imprimé.