Au milieu de l’âge classique, Spinoza bouleverse les rapports entre Etat, philosophie et religion. Dans une conjoncture où la révolution philologique remet en cause la lecture des textes sacrés, la philosophie de la puissance pose les questions de la prophétie, du miracle, du canon de l’Écriture sainte et des lois de la Nature. Elle interroge l’origine de l’État : pacte social ou genèse passionnelle ? Elle traite à nouveaux frais les problèmes du tyrannicide, de la place de l’État dans l’histoire et de la liberté de penser : comment sauver l’indépendance de l’État par rapport aux Églises et, en même temps, celle de l’individu par rapport à l’État.