Ce numéro entend montrer la complexité de l'histoire contemporaine de Venise ; une histoire qui ne s’est pas arrêtée lorsque Venise a cessé d’être la « colonie vierge de l’ancien monde », selon l’expression de Chateaubriand. L’image de Venise qui ressort des textes réunis dans ce volume est celle d’une ville toujours vivante. La complexité de cette image amène à les lire comme une mosaïque de style byzantin composée d’une multiplicité de fragments ; ou comme l’archipel de la lagune vénitienne, formé d’une pluralité d’îles, de dimensions à chaque fois différentes. Remettant en question certains lieux communs, ils tracent, pour le xxe siècle, le cadre d’une ville en continuelle transformation, une ville qui est loin d’être immobile.