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École et migration : un accord dissonant ?

École et migration : un accord dissonant ?


Entretiens Ferdinand Buisson



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Qu'ils arrivent seuls ou en famille, en situation légale ou irrégulière, les jeunes d'âge scolaire constituent une partie essentielle des flux migratoires. De nationalité étrangère ou nés hors de la France métropolitaine, ils et elles ont massivement connu l’école « ailleurs ». De nationalité française, ils communiquent régulièrement dans une autre langue que le français avec leurs parents.

Or, en valorisant la culture et la langue nationales, l’école française n’accentue-t-elle pas le poids de l’origine ethnoculturelle dans les performances scolaires ? Quels dispositifs et quelles orientations de l’action éducative peuvent conforter l’espoir de mobilité sociale qui accompagne les projets migratoires ? Que disent les enquêtes de suivi sur la capacité de l’école à faire réussir les élèves « nouvellement arrivés » au même titre que les élèves « durablement installés » ? Dans quelle mesure l’histoire de l’immigration et des itinérances oriente-t-elle non seulement le recrutement scolaire, mais aussi les pratiques pédagogiques ?

À l’épreuve des circulations et des parcours des jeunes d’origine immigrée, des jeunes réfugiés ou des jeunes « du voyage », l’institution scolaire révèle des rigidités différentes selon son cadre sociétal de référence, et des souplesses parfois inédites.

À partir de la double considération des élèves migrants et des enfants d’immigrés, cet Entretien Ferdinand Buisson ouvrira donc la réflexion sur les capacités et les limites actuelles de l’école à valoriser les migrations à la fois comme projets de mobilité sociale, comme épreuves de déclassement et comme parcours d’accès aux droits.

Ont contribué à ce volume : Claire Schiff, Mathieu Ichou, Geneviève Mottet, Régis Guyon, Jean-Luc Vidalenc et Simon Keste