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Mots. Les langages du politique
Numéro 110
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Mots. Les langages du politique, n°110/2016
Le geste, emblème politique
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GCOI
29021100001120
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Denis Barbet
Barbet, Denis
Denis
Barbet
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emblème;expression politique;geste;posture;identité
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ENS Internet -site
Science politique
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<p>Élément non discursif de langage, d'expression et de communication, le geste peut être défini comme un « mouvement du corps […] visant à exprimer quelque chose » (<em>Le Petit Robert</em>). Le geste politique visé dans ce dossier n’est pas celui des études sur la « gestuelle » des personnalités politiques ni celui, coverbal, qui accompagne le discours ou encore celui qui se substitue au message verbal dans une interaction, dit « emblématique » ou « quasi-linguistique » parce qu’il est compréhensible sans la parole.</p>
<p>Ce sont plutôt les gestes « militants » eux-mêmes, leurs usages, leurs variations, leurs interprétations et les commentaires qu’ils suscitent, qui font l’objet de ce dossier, et non les actes individuels, éphémères, isolés, de tel acteur politique, quand bien même ces derniers ont pu devenir « symboliques ».</p>
<p>La gestualité qui retient ici notre attention s’apparente davantage à ce que les auteurs de l’ouvrage <em>Des gestes en histoire. Formes et significations des gestualités médicale, guerrière et politique </em>(Ambroise-Rendu, D’Almeida et Edelman, 2006, p. 11) appellent des « gestiques »: « ces gestes considérés comme moyens délibérés et organisés d’expression, sorte de langage possédant sa grammaire propre ». Conscients, intentionnels, conventionnels, démonstratifs, appris, revendiqués, repris, ritualisés, effectués individuellement ou collectivement, dans une mise en scène ou une forme de théâtralité, ces gestes et postures permettent une expression politique, marquent une identité ou affirment une appartenance à un groupe ou à une communauté. Servant d’emblème, ils constituent des signes visibles, ostentatoires de ralliement, d’engagement ou de reconnaissance, disent une cause, expriment une allégeance, appellent à la mobilisation ou servent à résister ou à protester.</p>
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<p>Élément non discursif de langage, d'expression et de communication, le geste peut être défini comme un « mouvement du corps […] visant à exprimer quelque chose » (<em>Le Petit Robert</em>). Le geste politique visé dans ce dossier n’est pas celui des études sur la « gestuelle » des personnalités politiques ni celui, coverbal, qui accompagne le discours ou encore celui qui se substitue au message verbal dans une interaction, dit « emblématique » ou « quasi-linguistique » parce qu’il est compréhensible sans la parole.</p>
<p>Ce sont plutôt les gestes « militants » eux-mêmes, leurs usages, leurs variations, leurs interprétations et les commentaires qu’ils suscitent, qui font l’objet de ce dossier, et non les actes individuels, éphémères, isolés, de tel acteur politique, quand bien même ces derniers ont pu devenir « symboliques ».</p>
<p>La gestualité qui retient ici notre attention s’apparente davantage à ce que les auteurs de l’ouvrage <em>Des gestes en histoire. Formes et significations des gestualités médicale, guerrière et politique </em>(Ambroise-Rendu, D’Almeida et Edelman, 2006, p. 11) appellent des « gestiques »: « ces gestes considérés comme moyens délibérés et organisés d’expression, sorte de langage possédant sa grammaire propre ». Conscients, intentionnels, conventionnels, démonstratifs, appris, revendiqués, repris, ritualisés, effectués individuellement ou collectivement, dans une mise en scène ou une forme de théâtralité, ces gestes et postures permettent une expression politique, marquent une identité ou affirment une appartenance à un groupe ou à une communauté. Servant d’emblème, ils constituent des signes visibles, ostentatoires de ralliement, d’engagement ou de reconnaissance, disent une cause, expriment une allégeance, appellent à la mobilisation ou servent à résister ou à protester.</p>
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Ce sont les gestes « militants » eux-mêmes, leurs usages, leurs variations, leurs interprétations et les commentaires qu'ils suscitent, qui font l’objet de ce dossier, et non les actes individuels, éphémères, isolés, de tel acteur politique, quand bien même ces derniers ont pu devenir « symboliques ».
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<p>A non-discursive element of language, expression and communication, the gesture can be defined as a "movement of the body… aiming to express something" (<em>Le Petit Robert</em>). The type of political gesture examined in this dossier is neither one of political figures in studies on “non-verbal communication”, nor a coverbal gesture accompanying a speech, or even one which replaces a verbal message in an interaction; referred to as “symbolic” or “quasi-linguistic” because it is intelligible without speech.<br />
Instead gestures which are themselves “activist” – in their usage, their variations, their interpretations and the remarks they elicit – are the object of this dossier, as opposed to individual movements, fleeting, isolated, of particular political actors; even if the latter gestures have taken on a “symbolic” signification.<br />
According to the authors of the work <em>Des gestes en histoire. Formes et significations des gestualités médicale, guerrière et politique </em>(Ambroise-Rendu, D'Almeida and Edelman, 2006, p. 11), the types of non-verbal communication which most attract our attention here are those which they refer to as “<em>gestiques</em>”: “those gestures considered as a deliberate and organised means of expression, a type of language possessing its own grammar”. Conscious, intentional, conventional, demonstrative, learnt, demanded, revived, ritualised, performed individually or collectively, directed or in a form of theatricality, these gestures and postures enable political expression, define an identity or affirm an affiliation to a group or community. Serving as symbols, they constituent visible, ostentatious signs: rallying, engaging or recognising, conveying a cause, expressing an allegiance, calling for mobilisation, resisting or protesting.</p>
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<p>A non-discursive element of language, expression and communication, the gesture can be defined as a "movement of the body… aiming to express something" (<em>Le Petit Robert</em>). The type of political gesture examined in this dossier is neither one of political figures in studies on “non-verbal communication”, nor a coverbal gesture accompanying a speech, or even one which replaces a verbal message in an interaction; referred to as “symbolic” or “quasi-linguistic” because it is intelligible without speech.<br />
Instead gestures which are themselves “activist” – in their usage, their variations, their interpretations and the remarks they elicit – are the object of this dossier, as opposed to individual movements, fleeting, isolated, of particular political actors; even if the latter gestures have taken on a “symbolic” signification.<br />
According to the authors of the work <em>Des gestes en histoire. Formes et significations des gestualités médicale, guerrière et politique </em>(Ambroise-Rendu, D'Almeida and Edelman, 2006, p. 11), the types of non-verbal communication which most attract our attention here are those which they refer to as “<em>gestiques</em>”: “those gestures considered as a deliberate and organised means of expression, a type of language possessing its own grammar”. Conscious, intentional, conventional, demonstrative, learnt, demanded, revived, ritualised, performed individually or collectively, directed or in a form of theatricality, these gestures and postures enable political expression, define an identity or affirm an affiliation to a group or community. Serving as symbols, they constituent visible, ostentatious signs: rallying, engaging or recognising, conveying a cause, expressing an allegiance, calling for mobilisation, resisting or protesting.</p>
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Instead gestures which are themselves "activist" – in their usage, their variations, their interpretations and the remarks they elicit – are the object of this dossier, as opposed to individual movements, fleeting, isolated, of particular political actors; even if the latter gestures have taken on a “symbolic” signification.
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<p><strong>DOSSIER</strong></p>
<p><em>Denis Barbet</em><br />
Du geste emblème politique en général et duV en particulier</p>
<p><em>Elisa </em><em>Raschini</em><br />
Entre espace urbain et espace numérique. La mobilisation immobile des Sentinelles contre le mariage homosexuel</p>
<p><em>Aude Dontenwille-Gerbaud</em><br />
Le geste auguste de la République</p>
<p><em>Maëlle Bazin</em><br />
Brandir un crayon, geste-emblème des rassemblements post-attentats de janvier2015</p>
<p><em>Sara Amadori</em><br />
La «quenelle». Valeurs symboliques et rhétoriques d'une insulte gestuelle</p>
<p><em>Belkacem Benzenine</em><br />
Symbolique et portée politiques du geste de <em>Rabia</em> en Égypte</p>
<p><strong>VARIA</strong></p>
<p><em>Philippe Abecassis, Jean-Paul Domin</em><br />
Le rôle des syndicats de médecins dans la production des idées en matière de politique de conventionnement. Une étude lexicométrique (1971-2008)</p>
<p><em>Chérif Sini</em><br />
La question de la graphie pour la langue kabyle</p>
<p><em>Paola Paissa</em><br />
L'adjectif<em> berlusconien</em> dans la presse française. Une illustration de l'emploi métaphorique d'un dérivé du nom propre en discours</p>
<p><strong>ENTRETIEN</strong></p>
<p><em>Entretien avec Marc Angenot, réalisé et transcrit par Claire Oger</em><br />
«Observer et décrire comment s’échangent les raisons, c’est la première tâche de l’analyste du discours»</p>
<p><strong>Compte rendu de lecture</strong><br />
Cécile Alduy et Stéphane Wahnich, <em>Marine LePen prise aux mots</em> (Émilie Née)</p>
<p><strong>Résumés / Abstracts / Compendios</strong><br />
(Houcine Msaddek, Gabriel Périès et auteurs)</p>
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http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/resources/titles/29021100001120/extras/Mots110_AvisParution_mail.pdf
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<p>Le geste politique visé dans ce dossier n'est pas celui des études sur la «gestuelle» des personnalités politiques ni celui, coverbal, qui accompagne le discours ou encore celui qui se substitue au message verbal dans une interaction. Ce sont plutôt les gestes «militants» eux-mêmes, leurs usages, leurs variations, leurs interprétations et les commentaires qu’ils suscitent, qui font l’objet de ce dossier, et non les actes individuels, éphémères, isolés, de tel acteur politique.</p>
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La revue Mots. Les langages du politique s'inscrit dans une perspective interdisciplinaire, à la croisée des Sciences du langage, des Sciences du politique et des Sciences de l'information et de la communication.
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This journal falls within the scope of an interdisciplinary perspective between Language Sciences, Political Science, and Information and Communication Sciences.
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<p>La revue <em>Mots. Les langages du politique</em> s'inscrit dans une perspective interdisciplinaire, à la croisée des Sciences du langage, des Sciences du politique et des Sciences de l'information et de la communication. Mots. Les langages du politique publie des dossiers thématiques et des articles en rubrique « Varia », des notes de recherche, des comptes rendus de lecture. Les articles sont publiés en français et sont accompagnés de résumés avec mots clés en français, anglais et espagnol. La revue est publiée avec le concours du CNRS et avec l'appui scientifique des UMR CRAPE, ICAR, Triangle, de l’EA CEDITEC et de la Société d’étude des langages du politique (SELP).</p> <p>Revue soutenue par l’Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS.</p> <p>Retrouvez <em>Mots. Les langages du politique</em> sur <u><strong><a href="http://mots.revues.org/">Revues.org</a></strong></u></p> <p></p>
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<p>The journal <em>Mots. Les Langages du Politique</em> falls within the scope of an interdisciplinary perspective between Language Sciences, Political Science, and Information and Communication Sciences.</p> <p>Mots. Les Langages du Politique publishes thematic feature articles, articles under the heading of "Varia," research papers, and reviews. The articles are published in French and accompanied by abstracts with key words in French, English, and Spanish.</p> <p>The journal is published with support from the CNRS, and the scientific support of the UMR CRAPE, ICAR, Triangle, the EA CEDITEC and the Société d'étude des langages du politique (SELP).</p>
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http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/resources/titles/29021100001120/images/fc322c6bd467dc6e4a70ece4ce0245f8/THUMBNAIL/9782847887945.jpg
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http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/fr/livre/?GCOI=29021100001120
ENS Éditions
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ENS Éditions
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