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Laboratoire italien
Politique et société
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Jean-Louis Fournel
Fournel, Jean-Louis
Jean-Louis
Fournel
Numéro 11
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Laboratoire italien. Politique et société, n° 11/2011
L'antisémitisme en Italie dans le second XXe siècle
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Laboratoire italien. Politique et société, n°11/2011
L'antisémitisme en Italie dans le second XXe siècle
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Paola Bertilotti
Bertilotti, Paola
Paola
Bertilotti
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Beatrice Primerano
Primerano, Beatrice
Beatrice
Primerano
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Consacrer un numéro de revue à l'antisémitisme en Italie après 1945? L'initiative peut surprendre les lecteurs français, tant le mythe d’une Italie étrangère à l’antisémitisme est solidement installé en France depuis la fin du XIXe siècle. La forte intégration du judaïsme italien puis le souvenir des quelques mois d’occupation italienne dans le Sud-Est de la France (novembre 1942 - septembre 1943), pendant lesquels l’Italie fasciste a refusé de livrer les juifs de sa zone d’occupation à son allié nazi, ont fortement contribué à accréditer l’image d’un pays immunisé contre l’antisémitisme. Ce qu’il est convenu d’appeler le « mythe du bon italien » a cependant été battu en brèche par la recherche historique la plus récente, et notamment par les travaux consacrés, depuis une vingtaine d’années, à la question de l’antisémitisme fasciste, qui ont à leur tour incité les historiens à s’interroger, en amont, sur la présence d’antisémitisme dans l’Italie libérale et, en aval, sur les éventuelles séquelles laissées par les persécutions fascistes dans l’Italie de l’après-guerre. Ce numéro s’inscrit dans le sillage de ces premiers travaux. Certes, au lendemain de la guerre, la communauté juive italienne est l’une des plus petites d’Europe. Certes encore, l’Italie n’a pas été marquée dans l’immédiat après-guerre, contrairement à des pays comme la Pologne, par des épisodes de violence extrême à l’égard des juifs. Après 1945, toutefois, l’hostilité à leur encontre a pris en Italie des formes différentes, s’insérant dans le temps long de la tradition de l’antijudaïsme chrétien, dans le temps moyen de l’héritage de la persécution fasciste et dans l’histoire récente et immédiate des répercussions du conflit proche-oriental. Rarement violent, l’antisémitisme en Italie a été avant tout une affaire de discours et de préjugés, s’inscrivant dans un « répertoire » traditionnel renouvelé au gré des circonstances. Avec ce numéro, nous avons notamment souhaité défendre la nécessité de l’étude d’un phénomène qui n’a certes pas eu des dimensions spectaculaires mais qui, malgré sa « faible intensité », renseigne sur l’histoire des rapports de la société italienne à l’altérité, à son identité et à son passé. Loin de prétendre constituer un point d’arrivée des recherches sur ce thème, Laboratoire italien entend tout à la fois apporter une contribution au débat en cours en Italie et faire connaître à un public français plus large les derniers développements de la recherche en la matière.</p>
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Consacrer un numéro de revue à l'antisémitisme en Italie après 1945? L'initiative peut surprendre les lecteurs français, tant le mythe d’une Italie étrangère à l’antisémitisme est solidement installé en France depuis la fin du XIXe siècle. La forte intégration du judaïsme italien puis le souvenir des quelques mois d’occupation italienne dans le Sud-Est de la France (novembre 1942 - septembre 1943), pendant lesquels l’Italie fasciste a refusé de livrer les juifs de sa zone d’occupation à son allié nazi, ont fortement contribué à accréditer l’image d’un pays immunisé contre l’antisémitisme. Ce qu’il est convenu d’appeler le « mythe du bon italien » a cependant été battu en brèche par la recherche historique la plus récente, et notamment par les travaux consacrés, depuis une vingtaine d’années, à la question de l’antisémitisme fasciste, qui ont à leur tour incité les historiens à s’interroger, en amont, sur la présence d’antisémitisme dans l’Italie libérale et, en aval, sur les éventuelles séquelles laissées par les persécutions fascistes dans l’Italie de l’après-guerre. Ce numéro s’inscrit dans le sillage de ces premiers travaux. Certes, au lendemain de la guerre, la communauté juive italienne est l’une des plus petites d’Europe. Certes encore, l’Italie n’a pas été marquée dans l’immédiat après-guerre, contrairement à des pays comme la Pologne, par des épisodes de violence extrême à l’égard des juifs. Après 1945, toutefois, l’hostilité à leur encontre a pris en Italie des formes différentes, s’insérant dans le temps long de la tradition de l’antijudaïsme chrétien, dans le temps moyen de l’héritage de la persécution fasciste et dans l’histoire récente et immédiate des répercussions du conflit proche-oriental. Rarement violent, l’antisémitisme en Italie a été avant tout une affaire de discours et de préjugés, s’inscrivant dans un « répertoire » traditionnel renouvelé au gré des circonstances. Avec ce numéro, nous avons notamment souhaité défendre la nécessité de l’étude d’un phénomène qui n’a certes pas eu des dimensions spectaculaires mais qui, malgré sa « faible intensité », renseigne sur l’histoire des rapports de la société italienne à l’altérité, à son identité et à son passé. Loin de prétendre constituer un point d’arrivée des recherches sur ce thème, Laboratoire italien entend tout à la fois apporter une contribution au débat en cours en Italie et faire connaître à un public français plus large les derniers développements de la recherche en la matière.</p>
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<p>L'antisémitisme en Italie dans le second xxe siècle :<br />
Sous la direction de Paola Bertilotti et Beatrice Primerano<br />
Présentation<br />
Paola Bertilotti et Beatrice Primerano</p>
<p>Extrême droite et antisémitisme en Italie. L'exemple du Centro studi Ordine nuovo (1955-1971)<br />
Pauline Picco</p>
<p>Anatomie d'une crise. Les épisodes antisémites de l’hiver 1959-1960 en Italie<br />
Paola Bertilotti</p>
<p>Perfidi giudei o fratelli maggiori? La ricezione della Declaratio Nostra Aetate nella stampa cattolica italiana (1965-1974)<br />
Elena Mazzini</p>
<p>Gli echi italiani della guerra del Libano (1982). Considerazioni<br />
su antisemitismo, autocoscienza ebraica e memoria della Shoah<br />
Guri Schwarz</p>
<p>Gradi di memoria. I giuristi italiani e i processi ai criminali nazisti<br />
Ernesto De Cristofaro</p>
<p>Débat<br />
Fascisme, antisémitisme. Regard sur une historiographie en devenir<br />
Entretien avec Marie-Anne Matard-Bonucci (Propos recueillis par Paola Bertilotti)</p>
<p><br />
Documents et interprétations<br />
Introduzione<br />
Beatrice Primerano</p>
<p>Elogio di Monsignor Iginio Rogger<br />
Diego Quaglioni</p>
<p>In margine al caso Simonino di Trento. Aspetti istituzionali e morali della questione<br />
Iginio Rogger</p>
<p>Varia<br />
Un nuovo testimone per l’edizione della Monarchia di Dante:<br />
il Ms. Add. 6891 della British Library<br />
Diego Quaglioni</p>
<p>La parola ornata e la donna gentile. Il matrimonio tra retorica ed etica in Dante<br />
Claudia Di Fonzo</p>
<p>Artisan ou artiste entre France et Italie ? Le cas de Guglielmo Monaco (Guillaume Le Moine) à la cour de Naples au XVe siècle<br />
Joana Barreto</p>
<p>Lectures<br />
Paul D. McLean, The Art of the Network. Strategic Interaction and Patronage in Renaissance Florence (Élise Moisson-Leclerc)<br />
Daniele Edigati e Lorenzo Tanzini, prefazione di Mario Montorzi,<br />
Ad statutum florentinum. Esegesi statutaria e cultura giuridica<br />
nella Toscana medievale e moderna (Giuliano Marchetto)<br />
Paola Manni, Marco Biffi éd., Glossario leonardiano. Nomenclatura<br />
delle macchine nei codici di Madrid e Atlantico (Noémie Castagné)<br />
Chiara Quaranta, Marcello II Cervini (1501-1555). Riforma della Chiesa, concilio, Inquisizione (Manuela Bragagnolo)<br />
Fabio Romanini, premessa di Luciano Formisano, «Se fussero più<br />
ordinate, e meglio scritte...» Giovanni Battista Ramusio correttore<br />
ed editore delle «Navigationi et viaggi» (Valentina Martino)<br />
Elena Fasano Guarini, Repubbliche e principi. Istituzioni e pratiche<br />
di potere nella Toscana granducale del ’500-’600 (Paolo Carta)<br />
Maria Pia Pedani, Venezia porta d’Oriente (Marco Giani)<br />
Vera Costantini, Il sultano e l’isola contesa. Cipro tra eredità veneziana<br />
e potere ottomano (Marco Giani)<br />
Paola Moreno, préface de Luigi Lotti, La fortuna editoriale del carteggio di Francesco Guicciardini dal Cinquecento ai giorni nostri (Hélène Soldini)<br />
Philippe Audegean, La philosophie de Beccaria. Savoir punir, savoir écrire, savoir produire (Pierre Musitelli)<br />
Francesca Irene Sensini, Dall’Antichità classica alla poesia simbolista.<br />
I Poemi conviviali (Stéphanie Lanfranchi)<br />
Emilio Gentile, L’Apocalisse della modernità (Stéphanie Lanfranchi)<br />
Mariella Colin, « Les enfants de Mussolini ». Littérature, livres, lectures d’enfance et de jeunesse sous le fascisme. De la Grande Guerre à la chute du régime (Laura Fournier-Finocchiaro)</p>
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La revue Laboratoire italien est une revue annuelle et bilingue (français/italien). Domaine : histoire des idées politiques en Italie du Moyen Âge à nos jours.
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<p><em>Laboratoire italien</em> se propose de constituer un lieu de réflexion et de débat pour quiconque s'intéresse à l'Italie en tant que laboratoire politique. Postuler un « laboratoire politique » italien signifie considérer l'Italie, dans sa pluralité et diversité, du Moyen Âge à nos jours, comme un lieu de réalisations et de réflexions politiques spécifiques qui ont pu avoir quelque importance au-delà des frontières de la péninsule. Concevoir l'Italie comme un « laboratoire » signifie aussi, sur le plan de la méthode, promouvoir des analyses fondées sur des expériences autant que sur des textes et des concepts. Il ne s’agit donc pas seulement de faire dialoguer les auteurs mais de les inscrire dans l’histoire brûlante de leur cité et, tout à la fois, dans les traditions textuelles – juridique, littéraire, philosophique, etc. – qu’ils modifient ou enrichissent, de donner de la vie à leurs mots et de les replacer dans le champ des objectifs qu’ils servent et des enjeux qu’ils dévoilent.<br /> Chaque numéro de Laboratoire italien comporte un dossier monographique, des articles de varia, des publications de textes et documents inédits et des lectures d’ouvrages récemment publiés.<br /> <em>Laboratoire italien</em> est une revue publiée par ENS Éditions et qui bénéficie du soutien de l’UMR 5206 Triangle (ENS de Lyon / Université de Lyon) et du Dipartimento di scienze giuridiche de l’Université de Trente.</p> <p>La revue revue <i>Laboratoire italien</i> <strong><u>a cessé de paraître en version imprimée à compter du n° 16</u><u>/2015</u></strong>.</p> <p>La revue dans sa version numérique est diffusée sur la plateforme <u><strong><a href="http://laboratoireitalien.revues.org/">Revues.org</a></strong></u></p> <p></p>
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