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Astérion. Philosophie, histoire des idées, pensée politique
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Astérion, n°22/2020
Le lien social
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Géraldine Lepan
Lepan, Géraldine
Géraldine
Lepan
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Socialisation; aliénation; lien social; vertu; sociabilité
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Philosophie
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Histoire de la philosophie
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Philosophie éthique et politique
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<p>L'objectif de cette publication est de clarifier les représentations, et de l’homme et de la société, qui se développent de l’Antiquité au siècle des Lumières. Létitia Mouze explore la notion politique de « lien » (<em>desmos</em>) chez Platon et détermine son rapport avec la <em>philia</em> (amitié) des citoyens entre eux, condition <em>sine qua non</em> de la cité. Mais dès lors que la <em>philia</em> n’est plus une évidence, comment composer et vivre le lien social ? Olivier Guerrier et Sylvia Giocanti s’attellent par deux biais différents à la question de la gestion des liens, publics et privés, chez Montaigne, lequel ne minore en rien la part de conflictualité inhérente au désir. Locke définit de façon classique le langage comme le lien commun de la société, mais il s’agit ici pour Éric Marquer de révéler la profonde unité entre la logique et l’analyse de la communication sociale. Éléonore Le Jallé s’intéresse au rapport entre la vertu naturelle de bienveillance et la vertu artificielle de justice, pour montrer que Hume, à la différence d’auteurs tels que Smith et Rawls, a su mettre en lumière les contradictions entre ce que recommande la bienveillance et ce que demande la justice. En partant des expériences de pensée au XVIII<sup>e</sup> siècle, Christophe Martin montre que là où l’expérience de désocialisation vise à démontrer la naturalité du lien social, elle sert au contraire chez Rousseau à révéler les potentialités de la nature de l’homme que l’environnement artificiel de la société a « défigurée ». Chez ce même auteur, Géraldine Lepan met enfin en évidence les implications de la définition de l’homme comme être « relatif » : comment faire en sorte que les liens juridiques du contrat correspondent au développement des liens naturels et civils ?</p>
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Ce dossier vise à éclairer les différentes conceptions du lien social qui se déploient chez Platon, Montaigne et Locke. On consacre trois articles au débat qui se joue au siècle des Lumières chez Hume et Rousseau.
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<p>This publication intends to clarify different portrayals of Man and society, developed from Antiquity to the Age of Enlightenment. Létitia Mouze explores Plato's political notion of "bond" (<em>desmos</em>) and determines its relationship with citizens’ <em>philia</em> (friendship), a <em>sine qua non</em> condition of community. Yet whenever <em>philia</em> can no longer be taken for granted, then how can the social link be construed and experienced? Olivier Guerrier and Sylvia Giocanti are both interested in Montaigne. They study the question of public and private links without minimizing the human conflict which naturally arises from ambivalent desires. Locke defines language as the common link of society, yet Éric Marquer focuses on the profound unity between logic and civil life and considers the role of practices and uses in constituting the relationship between ideas. Éléonore Le Jallé compares two forms of social links according to Hume, corresponding respectively to the natural virtue of benevolence and to the artificial virtue of justice, in order to analyze Hume’s enhancing of the possible contradictions between these two virtues, an observation which other authors such as Smith or Rawls, have somehow neglected. By focusing on thought experiments of the 18<sup>th</sup> century, Christophe Martin illustrates that, where desocialization experiments tend to prove the naturality of the social link, for Rousseau it instead serves to bring to light the potentialities of human nature which society’s “artificial” environment has disfigured. Finally, Géraldine Lepan’s article deals with the definition of Man as a “relative being” by Rousseau: how can “bonds” correspond to the development of natural and civil “ties”?</p>
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This special issue aims at shedding light on different notions of the social link from Plato, Montaigne and Locke, to the Age of Enlightenment, where three articles fuel the debate played out in particular by Hume and Rousseau.
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<p><strong>Dossier</strong><br />
<br />
<em>Géraldine Lepan</em><br />
Introduction<br />
<br />
<em>Létitia Mouze<br />
Desmos </em>et <em>philia</em> chez Platon</p>
<p><em>Olivier Guerrier</em><br />
« <em>Alter remus aquas, alter mihi radat arenas</em> » : composition des liens et « souci de soi » chez Montaigne</p>
<p><em>Sylvia Giocanti</em><br />
Faire lien dans la non-appartenance à soi : Montaigne</p>
<p><em>Éric Marquer</em><br />
Le langage comme lien commun : logique et vie civile selon Locke</p>
<p><em>Éléonore Le Jallé</em><br />
La voûte de la justice et le mur de la bienveillance : deux formes du lien social selon David Hume</p>
<p><em>Christophe Martin</em><br />
Déliaisons expérimentales : autour de quelques expériences fictives de désocialisation au XVIII<sup>e</sup> siècle</p>
<p><em>Géraldine Lepan</em><br />
« Nœud social » et « rapport civil » chez Rousseau</p>
<p><strong>Varia</strong></p>
<p><em>Jean-Baptiste Vuillerod</em><br />
Adorno et Althusser, lecteurs de Hegel</p>
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Astérion est une revue exclusivement électronique.Deux axes de publication y sont privilégiés : l'histoire de la philosophie, des sciences et des sensibilités dans la constitution de la modernité et l'histoire de la pensée politique en Europe(XVIe-XXe).
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<div class="text wResizable medium"> <p class="texte" dir="ltr"><i>Astérion </i>est une revue exclusivement électronique, soutenue par l'École normale supérieure de Lyon. Elle est l'expression des activités du CERPHI (Centre d’Études en rhétorique, philosophie et histoire des idées, de l’Humanisme aux Lumières) et du laboratoire Triangle / Action, discours, pensée politique et économique (CNRS, UMR 5206). Deux axes de publication y sont privilégiés : l’histoire de la philosophie, des sciences et des sensibilités dans la constitution de la modernité et l’histoire de la pensée politique en Europe, du XVI<sup>e</sup> au XX<sup>e</sup> siècle.</p> </div>
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Avis de parution
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