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Signes
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Vertige de l'écriture
Michel Foucault et la littérature (1954-1970)
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Vertiges du langage, Michel Foucault et la littérature I (1954-1968)
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Jean-François Favreau
Favreau, Jean-François
Jean-François
Favreau
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critique; fiction; folie; littérature
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ENS Internet -site
Littérature
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<P>Quels rapports Michel Foucault a-t-il entretenu avec l'espace littéraire ? Cet essai délimite et interroge un moment, pendant les années 1960, où la littérature a représenté un recours, puis un défi, dans l’itinéraire du penseur. Elle apparaît comme un langage radical de la déraison, sous les traits du Sade d’Histoire de la folie ; comme une hérésie à même de renverser la philosophie classique, avec Bataille, Klossowski et Blanchot ; ou comme une citadelle de signes érigée pour concurrencer l’ordre des choses, ainsi que Foucault l’énonce dans Raymond Roussel.</p>
<P>La traversée de ce territoire précaire, où se mêlent la violence de l’altérité et l’étrangeté de la similitude, fascina littéralement Foucault, jusqu’à l’ébranler. Mais plutôt que de consentir à la fascination, il ancra finalement le centre de gravité de sa pensée à distance de la littérature, tout en trouvant en elle, secrètement, une ressource pour subvertir le corps des « discours sérieux » – une plastique, une tactique, un style.</p>
<P>Dans cet ouvrage, l’auteur joue le jeu qui fut celui du penseur : plutôt que d’aborder des œuvres littéraires à l’aide des outils du philosophe ou de l’historien, il observe comment un discours réputé savant – celui de Foucault en l’occurrence – fonctionne comme fiction, ou dramaturgie, et s’écrit comme œuvre.</p>
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<P>Quels rapports Michel Foucault entretenait-il avec l'<em>espace littéraire</em> ? Cet essai interroge la trajectoire qui le conduit d'un intérêt périphérique (dans les années cinquante) à une préoccupation centrale (dans les années soixante), puis à l'abandon relatif de la référence à la littérature à partir de 1970. Il met ainsi l’accent sur la manière dont Foucault a réfléchi à la littérature comme objet de pensée (l’expérience littéraire « selon » Foucault) mais également sur la manière dont il a pu en faire lui-même directement l’expérience (l’expérience littéraire « de » Foucault).</p>
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<P>Quels rapports Michel Foucault entretenait-il avec l'<em>espace littéraire</em> ? Cet essai interroge la trajectoire qui le conduit d'un intérêt périphérique (dans les années cinquante) à une préoccupation centrale (dans les années soixante), puis à l'abandon relatif de la référence à la littérature à partir de 1970. Il met ainsi l’accent sur la manière dont Foucault a réfléchi à la littérature comme objet de pensée (l’expérience littéraire « selon » Foucault) mais également sur la manière dont il a pu en faire lui-même directement l’expérience (l’expérience littéraire « de » Foucault).</p>
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Quels rapports Foucault entretenait-il avec l'espace littéraire ? Cet essai délimite et interroge un « moment littéraire » dans l'itinéraire du penseur, au voisinage de l'émergence de la nouvelle critique. Après une entrée en matière par la question des langages de la folie (avec Sade), l’investigation se poursuit aux marges de la philosophie sous le triple signe de Bataille, Klossowski et Blanchot, avec la monographie « restée secrète » Raymond Roussel, et jusqu’à rencontrer le point où Foucault délaisse soudainement l’écriture littéraire comme objet. Chemin faisant, on observe combien le discours du penseur fut affecté par le magnétisme de cet espace littéraire qu’il décrit : en cherchant la bonne façon pour dire il s’engage, se laisse temporairement séduire et durablement transformer.
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<p> </p>
<p>Avant-propos<br />
Introduction</p>
<p> </p>
<p><br />
PREMIERE PERIODE<br />
CHEMINEMENT VERS LA LITTERATURE (1954-1962)</p>
<p>Chapitre 1 — Expériences de Foucault<br />
Chapitre 2 – L'absence d'œuvre</p>
<p><br />
DEUXIEME PERIODE<br />
ENTRE PENSER ET PARLER – TROIS EXPERIENCES DE LA LIMITE (1962-1966)</p>
<p>Chapitre 3 – La transgression : la leçon de Bataille<br />
Chapitre 4 – Les ruses du même : les simulacres de Klossowski<br />
Chapitre 5 – Ni l'un ni l’autre : la « pensée du dehors » de Blanchot</p>
<p><br />
TROISIEME PERIODE<br />
LE « LIEU SANS LIEU » DE L’ECRITURE, DE <em>RAYMOND ROUSSEL</em> A L’INFINI LITTERAIRE (1963-1970)</p>
<p><br />
Chapitre 6 – Roussel, le langage dans son château<br />
Chapitre 7 – L’espace alexandrin : contre-monde, autre monde, vers le monde</p>
<p><br />
Conclusion<br />
Bibliographie<br />
Index des noms</p>
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<p><em>Dirigée par Éric Dayre</em></p> <p>La collection « Signes » accueille les publications dans les domaines suivants :<br /> — recherches en littérature française, européenne et mondiale des XX<sup>e</sup> et XXI<sup>e</sup> siècles, ainsi que sur le champ de la création contemporaine ;<br /> — recherches sur les rapports de la littérature et des sciences humaines, de la littérature et des autres arts, de l'histoire et de la théorie en littérature de la modernité, depuis les romantismes jusqu'aux avant-gardes contemporaines, en s'ouvrant à la question des échanges et de la traduction au sens large.<br /> Dans ces domaines, elle publie des ouvrages collectifs issus des travaux universitaires et des dossiers d'étude qui auront vocation à devenir des ouvrages poétologiques de référence. Elle procède également à des rééditions de textes importants devenus difficiles d'accès.</p> <p> </p>
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<p>The<strong><em> "Signes" </em></strong>collection includes publications in the following fields:<br /> - research into French, European and World literature of the 20TH and 21ST centuries, as well as research into contemporary work.<br /> - research on the relationships between literature and human sciences, between literature and the other arts and between history and the theory of modernist literature, from Romanticism to the contemporary avant-gardes, by being receptive to the question of exchanges and translation in the widest sense.<br /> Focusing on these areas, it publishes collective works which represent the results of academic research and individual studies which are intended to become poetological reference works. It also republishes important texts which are difficult to obtain.</p>
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Lectures/Revues.org
<h3> Jean-François Favreau, Vertiges de l'écriture. Michel Foucault et la littérature (1954-1970)</h3> <p> Eddy Banaré</p> <p> Il est stimulant d'approcher le mystère de la puissance opératoire des concepts. Qu'ont lu leurs auteurs ? Comment ont-ils abordé les autres domaines du savoir ? Aborder une pensée aussi vaste et féconde que celle de Michel Foucault revient à remonter et dévoiler les itinéraires qu'il a pu tracer pour constituer une œuvre1 philosophique qui nourrit autant les recherches2 en sociologie, en histoire, en sciences politiques, mais aussi, en théorie littéraire. C'est précisément le rapport entretenu par Foucault avec la littérature qu'il analyse, ou plutôt, raconte dans Vertiges de l’écriture (adapté de sa thèse de doctorat). Si le lien de Foucault à la littérature est connu — son œuvre est riche de références littéraires —, jamais il n’avait été étudié en tant que recours théorique. L’ambition de Favreau est donc d’expliciter la nature d’un lien singulier au littéraire. Ainsi, on peut également considérer qu’il s’agit d’un éloge de la littérature en ce qu’elle a pu profondément influencer une pensée majeure du XXe siècle. Le livre est remarquable par les chemins qu’il trace dans l’œuvre de Foucault ; ils permettent autant de reconstituer le paysage intellectuel d’une époque que de prolonger les interrogations sur la littérature.</p> <p> L’auteur dresse un portrait de Foucault en lecteur et critique qui complète avec bonheur la biographie de Dider Eribon3 ou encore, les récents travaux de l’historien Philippe Artières4. On découvre ainsi un Foucault disponible, attentif et vigilant quand il évolue dans l’espace littéraire, mais surtout, un « dramaturge de la pensée qui fait parler les unes contre les autres les autorités du savoir » (pp. 11-12). Il explore plusieurs aspects : le Foucault lecteur, la fiction comme expérience du monde et la rencontre avec la théorie littéraire. Et, dans cette mise à l’épreuve de soi et du réel par la littérature, Favreau analyse également les causes d’une rupture entre cette pensée des pouvoirs et le travail littéraire. Trois œuvres forment l’épicentre de son analyse en ce qu’elles marquent les principaux tournants du rapport de Foucault à la littérature. D’abord,l’Histoire de la folie (1961) où Sade « (…) vient manifester, en creux ou en ombre, ce refus de Foucault de l’illusion » (p. 48) et dans Les mots et les choses (1966), le personnage de Don Quichotte incarne l’effort irraisonné de lier le langage au réel. Le dernier texte du corpus Raymond Roussel (1963), œuvre marginale où Foucault se livre à un exercice d’admiration et détaille ses modes de lectures ; à travers Roussel, il s’intéresse « à la façon de penser par le langage » (p. 278). Favreau montre qu’il y a chez Foucault, une mise à l’épreuve de la littérature qu’il considère comme une manifestation singulière de la confrontation du langage et du réel tout au long de l’histoire occidentale.</p> <p> 3« La logique d’une pensée […] ressemble plus à une chaîne volcanique qu’à un système tranquille et proche de l’équilibre »5 disait justement Gilles Deleuze au sujet de Foucault. Favreau en dénoue et explicite de manière rigoureuse les enjeux tels qu’ils sont révélés par la pensée foucaldienne. Quel est ce vertige que Favreau nous propose d’approcher ? Foucault le vit dans sa fréquentation d’œuvres, d’auteurs, de théoriciens tels que Sade, Artaud, Borges, Klossowski, Blanchot ou Bataille. Tous ont créé les séismes, les chocs et les ruptures à l’origine des concepts majeurs. « Foucault rencontra d’abord la littérature comme une sorte de monstre et une ressource, mais aussi comme une formidable résistance qui le dérouta et le fascina » (p. 8) explique Favreau. En préface de Les mots et les choses, Foucault annonçait : « ce livre a son lieu de naissance dans un texte de Borges »6. Dans ce texte, il est question « d’une certaine encyclopédie chinoise » qui consiste en une classification fantasque du règne animal. Foucault confie alors : « ce texte de Borges m’a fait rire longtemps, non sans un malaise certain et difficile à vaincre »7.</p> <p> 4Favreau explique ce « rire et ce malaise » par le fait que la littérature invite Foucault à réévaluer les pouvoirs de la fiction. « Avec la littérature, la fiction est réintroduite dans le grand jeu du vrai et du faux : rien n’empêche de faire mentir la réalité et de raconter des histoires qui disent vrai » (p. 44). Pourtant, bien avant les références directes, c’est par le style que l’on saisit la dimension littéraire de Foucault. Ce style est direct et virtuose : les textes s’écoutent, les phrases sont étudiées. C’est en maître que Foucault use à son tour des charmes du langage. Mais, prévient Favreau, « (…) la grande qualité rhétorique de l’écriture […] et l’éclat de son style ne doivent pas masquer l’authenticité d’une impulsion qui traverse toute son œuvre » (p. 22). Toute l’ambiguïté de son rapport avec la littérature est là : c’est à la fois à travers elle qu’il éprouve la puissance du langage, tout autant que les moyens de le subvertir. Aussi, pour cette traversée de l’œuvre de Foucault, Favreau a su également mettre à profit, une plume enlevée ainsi qu’un esprit de synthèse efficace.</p> <p> 5Rien n’est acquis pour Foucault, la notion de littérature — les genres, les œuvres et le statut d’auteur — doivent être interrogés en tant que constructions sociales historiquement situées. Il faut peut-être d’abord nous souvenir du personnage de Don Quichotte tel qu’il est décrit dans Les mots et les choses. Favreau montre que, pour Foucault, Don Quichotte marque une rupture dans le rapport entre le langage et le monde. On peut dire que Foucault expliquait la portée du personnage de Cervantès en deux phrases emblématiques : « Don Quichotte lit le monde pour démontrer les livres »8 et « Don Quichotte dessine le négatif du monde de la Renaissance »9. L’approche foucaldienne de la littérature est donc constamment sous-tendue par une interrogation du langage doublé d’une profonde volonté d’historicisation10.</p> <p> 6Le langage appartient aux « structures de pouvoir »11 que Foucault a décrites dans son œuvre. La littérature est donc une émergence, une rupture historiquement déterminée. On devine ici ce qui a pu susciter son intérêt, la nature de sa fascination — ce vertige que Favreau appelle de ses vœux. Aussi pouvons-nous penser que Favreau tente de répondre à une seule question : comment Michel Foucault prolongeait-il la littérature ? Favreau a donc saisi une séquence ; celle où la fréquentation de la littérature a été la plus intense au point que, « pour un temps, les tropes de la littérature et le destin des écrivains maudits dont Foucault fait mention auront dessiné l’espace exclusif dans lequel se déroule sa propre vie » (p. 396). Le tour de force accompli dans Vertiges de l’écriture est donc de s’être véritablement fait l’archéologue des inspirations littéraires, de restituer les mouvements et les sursauts d’une pensée, de nous montrer comment la littérature y insuffle la vie. On éprouve, au bout de Vertiges de l’écriture, la joie d’avoir mis à jour de nouveaux modes de lecture où la littérature est célébrée dans son pouvoir de subversion et de réinvention. En fait, Favreau nous montre que la réussite de Foucault est de l’avoir inscrite dans un dialogue permanent avec les grands domaines du savoir et d’en avoir fait un exercice dangereux mais salutaire de la pensée et du langage.</p> <p> Lire ce compte rendu sur le site de<a href="http://lectures.revues.org/8739"> <strong>Lectures / Liens Socio /</strong></a></p>
http://lectures.revues.org/8739
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